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«La plupart des textes examinés dans ces essais ont donc été abordés comme si c'était tout ce qu'on avait à se mettre sous la dent en cas de confinement forcé et prolongé. Ils cherchent à ouvrir des fenêtres qu'on croyait bloquées ou à éclairer des escaliers cachés permettant d'échapper sans bruit aux milices de tous bords, aux meutes sardoniques des réseaux sociaux et aux caméras de surveillance. Ils ont été réfléchis longtemps, puis restitués par ma voix, posée dans l'intervalle entre l'anglais et le français, entre la salle de classe et la scène poétique, entre l'oral et l'écrit, le présent et l'avenir. Le fil que j'essaie de tenir est aussi tendu entre plusieurs générations incarnant différents rapports au langage et aux textes.
Il y a les générations précédentes, partant du XVIe siècle et englobant tous les aînés qui m'ont transmis le monde par une parole vivante. Il y a la mienne, qui a déjà passé la moitié d'une vie à l'ère d'internet, mais qui se souvient encore du temps d'avant, la génération des derniers enfants à avoir grandi dans ce monde disparu. Il y a enfin ceux d'après, auxquels nous sommes censés transmettre ce qui nous fut donné, quand bien même ils préféreraient repartir de zéro.
«On ne va pas se laisser abattre”, disait mon père lorsque j'étais enfant et qu'il me sentait découragée.»
Il y a les générations précédentes, partant du XVIe siècle et englobant tous les aînés qui m'ont transmis le monde par une parole vivante. Il y a la mienne, qui a déjà passé la moitié d'une vie à l'ère d'internet, mais qui se souvient encore du temps d'avant, la génération des derniers enfants à avoir grandi dans ce monde disparu. Il y a enfin ceux d'après, auxquels nous sommes censés transmettre ce qui nous fut donné, quand bien même ils préféreraient repartir de zéro.
«On ne va pas se laisser abattre”, disait mon père lorsque j'étais enfant et qu'il me sentait découragée.»