EBOOK

About
Parce que pour connaître les peuples, il faut d'abord les comprendre
Son isolement est légendaire. Durant la Guerre froide, sous le joug du paranoïaque Enver Hoxha, l'Albanie semblait une forteresse inexpugnable, figée dans son idéologique solitude.
Changement de cap. Depuis l'effondrement du communisme, l'autre visage de cette nation de montagnards perchée sur l'Adriatique a fini par émerger. Pays dominé par la loi des familles et des clans, mais o la chaleur de l'amitié transcende tous les clivages et toutes les barrières, une nouvelle Albanie a peu à peu pris le dessus. On y rit, on y boit, on y accueille l'étranger à bras ouverts, dans un climat unique de générosité et de fête toute balkanique.
Ce petit livre n'est pas un guide, c'est un décodeur. Un verrou que l'on fait sauter. Il raconte l'âme d'un peuple que la folie de ses dirigeants tenta de faire sortir de l'histoire. Il dit la volonté des jeunes de retrouver le chemin de l'Europe. Car comprendre l'Albanie impose d'abord d'en saisir les règles et les coutumes immémoriales.
Un grand récit suivi par des entretiens avec Andi Pinari (Notre géographie a permis la préservation de l'identité albanaise), Ermela Teli (Vivre dans un pays corrompu vous corrompt vous-même) et Besnik Mustafaj (Les Albanais ont toujours imaginé leur patrie beaucoup plus grande que ce qu'elle est).
Un voyage historique, culturel et linguistique pour mieux connaître les passions albanaises. Et donc mieux les comprendre.
EXTRAIT
Tout commença, pour l'Albanie contemporaine, au Congrès des Nations de Berlin en 1878, qui visait à statuer du sort des possessions balkaniques de l'homme malade de l'Europe. Le tout-puissant chancelier allemand Otto von Bismarck scella alors le sort des revendications étatiques albanaises d'un seul mot: « L'Albanie n'est qu'une expression géographique ». O ranger ces populations balkaniques atypiques, qui, au gré des conversions permises par le Millet ottoman, avaient embrassé trois religions majeures, musulmane, orthodoxe et catholique? Les émissaires des puissances ne comprenaient pas, par exemple, que les orthodoxes de Gjirokastër se revendiquent Albanais au lieu de se battre pour rejoindre la Grèce de leurs coreligionnaires. Même ce facteur de cohésion qu'était la langue n'était pas aussi simple qu'il en avait l'air.
Son isolement est légendaire. Durant la Guerre froide, sous le joug du paranoïaque Enver Hoxha, l'Albanie semblait une forteresse inexpugnable, figée dans son idéologique solitude.
Changement de cap. Depuis l'effondrement du communisme, l'autre visage de cette nation de montagnards perchée sur l'Adriatique a fini par émerger. Pays dominé par la loi des familles et des clans, mais o la chaleur de l'amitié transcende tous les clivages et toutes les barrières, une nouvelle Albanie a peu à peu pris le dessus. On y rit, on y boit, on y accueille l'étranger à bras ouverts, dans un climat unique de générosité et de fête toute balkanique.
Ce petit livre n'est pas un guide, c'est un décodeur. Un verrou que l'on fait sauter. Il raconte l'âme d'un peuple que la folie de ses dirigeants tenta de faire sortir de l'histoire. Il dit la volonté des jeunes de retrouver le chemin de l'Europe. Car comprendre l'Albanie impose d'abord d'en saisir les règles et les coutumes immémoriales.
Un grand récit suivi par des entretiens avec Andi Pinari (Notre géographie a permis la préservation de l'identité albanaise), Ermela Teli (Vivre dans un pays corrompu vous corrompt vous-même) et Besnik Mustafaj (Les Albanais ont toujours imaginé leur patrie beaucoup plus grande que ce qu'elle est).
Un voyage historique, culturel et linguistique pour mieux connaître les passions albanaises. Et donc mieux les comprendre.
EXTRAIT
Tout commença, pour l'Albanie contemporaine, au Congrès des Nations de Berlin en 1878, qui visait à statuer du sort des possessions balkaniques de l'homme malade de l'Europe. Le tout-puissant chancelier allemand Otto von Bismarck scella alors le sort des revendications étatiques albanaises d'un seul mot: « L'Albanie n'est qu'une expression géographique ». O ranger ces populations balkaniques atypiques, qui, au gré des conversions permises par le Millet ottoman, avaient embrassé trois religions majeures, musulmane, orthodoxe et catholique? Les émissaires des puissances ne comprenaient pas, par exemple, que les orthodoxes de Gjirokastër se revendiquent Albanais au lieu de se battre pour rejoindre la Grèce de leurs coreligionnaires. Même ce facteur de cohésion qu'était la langue n'était pas aussi simple qu'il en avait l'air.